À la fois poète, peintre, critique, romancier et épistolier à l’origine de l’une des plus riches correspondances de son temps, Max Jacob est l’un des premiers soutiens de Pablo Picasso lorsque le peintre arrive à Paris en 1901. Il est également le témoin privilégié de la naissance du cubisme en 1907, puis de l’éclosion du cubisme synthétique auquel lui aussi participe. Aux côtés d’Eva Gouel, de Pablo Picasso et de Manolo à Céret en 1913, l’artiste réalise un exceptionnel ensemble de dessins et de gouaches qui reflètent ses expérimentations cubistes.
Jean Metzinger, Portrait de Max Jacob, 1913, Huile sur toile, 92,7 x 65,4 cm, Collection privée, courtesy Jacques de la Bèraudière © Adagp, Paris, 2024
Artiste prolifique, le poète s’empare du cubisme pictural pour le traduire en littérature. « Le cubisme en peinture est l’art de travailler le tableau par lui-même en dehors de ce qu’il représente [...] ne procédant que par allusion à la vie réelle. Le cubisme littéraire fait de même en littérature, se sert seulement de la réalité comme d’un moyen et non comme d’une fin » écrit-il en 1917.
Recourant aux calembours et à la satire, Max Jacob place sa poésie dans l’aire du jeu pour exprimer ses réflexions sur l’existence. La légèreté et la gravité apparaissent indissociables dans son œuvre comme dans sa vie.
Recourant aux calembours et à la satire, Max Jacob place sa poésie dans l’aire du jeu pour exprimer ses réflexions sur l’existence. La légèreté et la gravité apparaissent indissociables dans son œuvre comme dans sa vie.
Max Jacob, Medrano - Acrobate et danseuse, 1909, dessin à l'encre noire et au carbone, aquarelle, gouache et crayon de couleur sur papier vélin machine fin, 28 x 21,5 cm , Musée des Beaux-Arts de Quimper © Adagp, Paris
L’exposition met en lumière cette dualité propre à l’artiste, en parcourant son rapport au monde du spectacle vivant, mais aussi à l’ésotérisme et à la religion. Grand amateur de théâtre et de cirque, son œuvre reflète le bouillonnement culturel du début du siècle. Animé par une profonde spiritualité, Max Jacob cultive plusieurs croyances astrologiques qu’il fait dialoguer à sa foi chrétienne.
Forte de plus de 120 pièces parmi lesquelles plusieurs documents inédits, l’exposition réunit les travaux de Max Jacob et de ses contemporains, de Pablo Picasso à Juan Gris, en passant par Manolo, Jean Metzinger, Marie Laurencin, Jean Cocteau, Marie Vassilieff, Alice Halicka, Serge Férat, ou encore la baronne d’Oettingen.
À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de la déportation et de la mort de l’artiste au camp de Drancy, la proposition du musée d’art moderne de Céret présente la vie et l’œuvre de celui qui n’a « jamais poli » son style, entre littérature et arts graphiques, à travers ses collaborations avec les plus grands peintres, poètes, intellectuels et musiciens de son temps.
Forte de plus de 120 pièces parmi lesquelles plusieurs documents inédits, l’exposition réunit les travaux de Max Jacob et de ses contemporains, de Pablo Picasso à Juan Gris, en passant par Manolo, Jean Metzinger, Marie Laurencin, Jean Cocteau, Marie Vassilieff, Alice Halicka, Serge Férat, ou encore la baronne d’Oettingen.
À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de la déportation et de la mort de l’artiste au camp de Drancy, la proposition du musée d’art moderne de Céret présente la vie et l’œuvre de celui qui n’a « jamais poli » son style, entre littérature et arts graphiques, à travers ses collaborations avec les plus grands peintres, poètes, intellectuels et musiciens de son temps.
Max Jacob, Paysage de Céret, 1910, Encre et aquarelle sur papier, 21 × 27 cm, Musée d’art moderne de Céret
À propos du Musée d'art moderne de Céret
Le musée d’art moderne de Céret témoigne de l’histoire artistique exceptionnelle de la ville depuis le début du XXe siècle. Dans les pas de Braque et de Picasso, qui firent de Céret « la Mecque du cubisme », des figures essentielles de l’art moderne y ont séjourné : Gris, Masson, Soutine, Chagall… L’aventure se poursuit à l’époque contemporaine, avec Tàpies, Viallat, Pincemin, Bioulès... Créé en 1950, le musée bénéficie aujourd’hui d’une architecture remarquable. Le bâtiment de l’architecte Jaume Freixa (à qui l’on doit notamment la Fondation Miró de Barcelone), construit en 1993, s’est agrandi d’une nouvelle aile contemporaine construite par Pierre-Louis Faloci (Grand Prix d’architecture 2018), inaugurée en mars 2022. La collection moderne et contemporaine permet d’apprécier la place mythique de Céret dans l’histoire de l’art. De nouveaux espaces sont destinés aux expositions temporaires, dédiées en alternance à l’art moderne et contemporain.
Informations pratiques
« Max Jacob, le cubisme fantasque »
Exposition du 29 juin au 1er décembre 2024
Musée d’art moderne de Céret
8 boulevard Maréchal Joffre
66400 Céret
04 68 87 27 76
contact@musee-ceret.com
Exposition du 29 juin au 1er décembre 2024
Musée d’art moderne de Céret
8 boulevard Maréchal Joffre
66400 Céret
04 68 87 27 76
contact@musee-ceret.com